Culture

Les amours imaginaires

12 octobre 2010

Ce soir, prostrés avec le barbu devant le MK2 Beaubourg, on hésitait… Homme au Bain? Les Amours Imaginaires? Oh allez Homme au Bain on a tout vu de Christophe Honoré! Et puis non, le barbu a tranché (oui rappelez-vous je ne sais pas choisir…), nous voilà partis pour Les Amours Imaginaires. Et si je n’avais qu’une seule chose à dire, et bien c’est que je n’ai pas regretté, bien au contraire.

Je n’avais pas vu le précédent film de Xavier Dolan, je ne savais à peine de quoi parlait ce film, bref j’y allais un peu à l’aveugle, mais somme toute tentée. Dès les premières minutes, deux constats s’imposent. Un, l’un des protagonistes ressemblent à s’y méprendre à Louis Garrel, mais en blond, avis aux amatrices! Dans la gestuelle, les mimiques, cet air charmeur… Deux, ne sachant rien sur ce film, je n’imaginais pas un instant que le tournage avait eu lieu au Canada, à Montréal il me semble. Et surtout, mais alors surtout, je pensais que les canadiens parlaient un français parsemé de quelques expressions locales, je ne croyais pas un instant qu’il fallait sous-titrer certains propos! En tout cas, on s’est bien marré à écouter certains passages.

Et sinon ça raconte quoi ces amours imaginaires? Un garçon et une fille tombent amoureux du même homme. Commence alors la machine infernale de qui l’aura en premier. Et là on se rend compte d’un seul coup de tout ce qu’on crée autour de la personne que l’on croit son âme sœur, de tout ce qu’on serait prêt à faire, le pire comme le meilleur, et ce conditionnel est tout simplement incontrôlable. Des sujets comme l’amour, la rupture, l’homosexualité, la perversion, la manipulation sont abordés avec beaucoup de tact. De drôles de témoignages viennent ponctuer le cours du film, fous rires garantis!

Les personnages sont attachants, drôles, on ne s’ennuie pas un instant avec eux. Elle, complètement vintage, ou « anachronique » comme lui dit son ami gay, un peu fêlée il faut le dire. Lui, ce dernier, beau, très beau, sensible, moins sournois que la première. Et le dernier, l’être tant aimé, ce pseudo sosie de notre Louis Garrel, une vrai tête d’ange derrière un sacré manipulateur finalement.
Les images sont magnifiques, de nombreux plans m’ont semblé filmés par un photographe façon macro, et ça j’adore. Des scènes plus sensuelles sont  filmées dans une pénombre colorée, jaune, bleue, rouge… cela rend le tout encore plus sincère.
Les décors, les costumes, tout est joli, vrai, accessible…

Et  là, après un film canon, un générique qui m’intrigue: un Xavier Dolan, acteur, réalisateur, scénariste, producteur, créateur de costumes, monteur… Il y joue le rôle de Francis, l’ami gay de Marie, tous deux amoureux de Nicolas. Et ce Xavier, il est né en 1989… ça me scotche un peu, mais c’est comme ça, il n’y a pas d’âge pour le talent. Alors, mille mercis Xavier pour ce très joli moment.

Et pour ceux qui iront le voir, une petite surprise se glisse à la fin du film!
J’espère vous avoir donner envie d’aller le voir…

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4 commentaires

  • Répondre Tweets that mention Les amours imaginaires | La liste des jolies choses -- Topsy.com 13 octobre 2010 à 0 h 12 min

    […] This post was mentioned on Twitter by Lili, Les jolies choses…. Les jolies choses… said: Les amours imaginaires http://bit.ly/cA0JDA […]

  • Répondre Twitted by lesliebesson 13 octobre 2010 à 12 h 11 min

    […] This post was Twitted by lesliebesson […]

  • Répondre Helene Mayer 21 octobre 2010 à 12 h 56 min

    Belle description du film, le jeu d’acteurs; et tout, et tout…je suis très heureuse que Xavier est su vous plaire malgré et bongré son âge, du talent c’est du talent, encore un québécois qui toutes voiles dehors nous rend fier de notre province! De mon côté, je suis très heureuse de faire ta connaissance, je suis aussi fan de ces objets (bento et cies) tout colorés, ce qui m’a amené vers toi, je me retiens toujours difficilement (3 bols à salade, c’est assez..hi..hi..). Depuis des années, je suis ce petit monde et il m’amène dans différents endroits de la planète pour me présenter d’autres fans comme moi alors au plaisir de se rejaser, HM.

  • Répondre Philippe 29 septembre 2014 à 21 h 16 min

    Le film à du style, une grande maturité, je l’ai aimé aussi. Et puis le sujet est finalement très universel : qui n’est pas tombé amoureux sans retour ? Qui ne s’est pas « fait des films » ?

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