Élucubrations

Une si douloureuse absence…

18 juillet 2011

D’abord, je ne voulais pas en parler ici… Cela me semblait tellement personnel et intime que je voulais le garder juste pour moi. Et puis les mois ont passé… 5 mois précisément… L’absence est toujours bien présente, le manque est permanent mais la vie continue, sans elle malheureusement. Et puis c’est ma façon à moi d’exorciser un peu tout ça.
Alors oui, certains penseront « oh ça va ce n’est qu’un chien! », je peux les comprendre, ceux-là n’ont pas passé presque 11 ans à ses côtés… Et puis pour être tout à fait honnête, j’en ai un peu rien à faire de ces gens-là  pour qui leur propre vie est à leurs yeux  bien plus enviable que la votre sans aucun motif valable. Pour dire vrai, j’en ai même un peu ras le bol des gens qui critiquent à outrance, non mais c’est vrai merde, ils se prennent pour qui? En quoi ma vie, mes désirs, mes peines… seraient plus ou moins pertinents que d’autres???

Bref ce n’est pas le propos. Alors je n’ai pas trop envie non plus de retrouver mes « quelques » lectrices les yeux remplis de larmes derrière leur écran, juste que voilà, il y a 5 mois, je crois bien avoir vécu l’un des pires moments de ma vie, qui j’espère est loin d’être finie!
Même si j’ai du faire le choix le plus difficile de ma vie, à savoir laisser vivre ou non un être vivant, mais dans un sens, les animaux sont bien heureux d’avoir cette chance.  Pour le maître, c’est une autre histoire…
Alors pour ceux qui ont connu ma petite Rhapsody, et pour ceux qui n’ont pas eu cette joie, voici quelques petites choses auxquelles je pense très souvent, avec la larme à l’oeil parfois, et avec le sourire de plus en plus souvent.

Rhapsody avait 6 mois quand mon père me l’a offerte. On nous l’avait donné car elle avait tué une poule apprivoisée… Vraisemblablement ses premiers maîtres tenaient plus aux poules qu’à leur Jack Russel!
Ses jouets préférés étaient les balles de tennis, mais attention, elle avait une mission: enlever le jaune et couper la balle en deux le plus vite possible. Parfois la balle tenait une demi journée, mais bien souvent moins…
Sa sortie préférée, c’était la plage. Originaire de Deauville, vous imaginez bien qu’elle se faisait plaisir là-bas. Et elle aimait se baigner, et plus encore, mordre les vagues!
Rhapsody passait une belle partie de ses journées sur ses 4 pattes, mais sa position favorite restait le kangourou! Elle ressemblait à un suricate assise comem ça, et d’une stabilité à toute épreuve. Elle pouvait passer des heures ainsi à regarder autour d’elle ce qui se passait…
Elle a eu deux portés: la première avec le Yorkshire de mes parents, 5 mâles, et la seconde avec l’un de ses fils (3 mâles), très ouverte comme chienne…Un peu trop!
La pire insulte qu’on pouvait lui dire c’était « t’es pas belle, va te cacher, tu es moche », et là elle allait la queue entre les pattes se cacher dans un coin, tout en regardant derrière elle si on ne changeait pas d’avis. Et elle savait tellement bien s’y prendre avec son regard de chien battu que 2 minutes plus tard elle était à mes côtés!
J’aimais croire qu’elle était éternelle et qu’elle ne partirait jamais… Aujourd’hui elle me manque, ainsi qu’à mes deux chats…

Des anecdotes j’en ai tellement… Et j’ai aussi très peur qu’elles s’égarent dans les méandres de mon cerveau, même si cela me semble inconcevable aujourd’hui. Ce dont je suis sure, c’est d’avoir fait le bon choix, et pourtant Dieu sait si je déteste profondément faire des choix. Au tout dernier moment, elle a su me le montrer et m’exprimer toute sa reconnaissance de mettre fin à tout cela. Et ça je ne l’oublierai jamais…
Où que tu sois ma petite Rhapsody, même si je le sais très bien, je pense à toi chaque jour et j’espère que tu t’amuse comme une folle au paradis des chiens!

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14 commentaires

  • Répondre L'autruche 19 juillet 2011 à 0 h 01 min

    C’est loupé, j’ai les larmes aux yeux…
    Ton récit est très émouvant, et même si je ne te connais pas et n’ai pas connu Rhapsody, j’espère de tout coeur qu’il y a des vagues à mordre au paradis des chiens !

  • Répondre Alexou 19 juillet 2011 à 0 h 28 min

    Oh! TT! Ton petit toutou, on a beau entendre des gens nous dire que ce ne sont que des « animaux », nos petits compagnons s’installent dans nos familles et quand ils partent ils laissent un gros vide dans nos vie!
    Mon domino me manque aussi!^^

  • Répondre Lilou 19 juillet 2011 à 0 h 50 min

    Miss you Rhaps 🙁
    Courage ma belle, si les souvenirs douloureux deviennent plus doux c’est que tu es sur la bonne voie. On oublie jamais vraiment. On apprend juste à apprécier les souvenirs autant qu’on aimait la présence.

  • Répondre Camille 19 juillet 2011 à 8 h 35 min

    Ca va faire un an et demi que mon Pacha est parti et j’y pense très souvent ! En tout les cas je me sens privilégiée d’avoir rencontré Rhapso 😉 et de l’avoir vu faire son célèbre kangourou !

  • Répondre flou 19 juillet 2011 à 10 h 14 min

    j’espère bien que personne n’osera se moquer ici de ta peine (sinon il aura affaire à nous!). j’espère pour toi que la douleur se transformera en plus doux souvenirs des moments partagés…

  • Répondre Anaëlle 19 juillet 2011 à 14 h 03 min

    C’est la premiere fois que j’atteris sur ton blog… et le titre de l’article m’a tout de suite touché. Je comprend tout a fait ta peine, un chien c’est la tout le temps pour toi, dans les bon comme dans les mauvais, qu’on soit beau, qu’on soit pauvre, qu’on soit con… Ma chienne venait toujours me voir quand elle m’entendait pleurer. Je regrette de ne pas toujours l’avoir traiter aussi bien qu’elle le meritait (on connait tous les non promenades du dimanche aprem ou il pleut/vente dehors et eux attendent sur le paillasson, fixant la laisse du coin de l’oeil…) Et puis.. voila, il s’en vont toujours avant nous et c’est vraiment très triste.
    Gros bisous reconfortants.

  • Répondre christine 20 juillet 2011 à 13 h 21 min

    Comme je te comprends, c’est douloureux mais au fil du temps c’est tellement bon de se souvenir des bons moments passé avec son chien. Bon courage. Christine

  • Répondre Candice 20 juillet 2011 à 21 h 47 min

    Je comprend parfaitement ce que tu as vécu, ce que tu vies. Ça fait un peu plus de 10mois que je vis la même chose que toi. Ma chienne m’a quitté après 15ans de vie commune, moment plus que douloureux. C’est vrai, ce n’est qu’un chien, mais avec les années, ça devient bien plus que ça. Elle faisait partie de la famille tout autant que n’importe qui, elle était ma confidente, elle me comprenait sans que je n’ai besoin de parler. Un simple regard suffisait. Après 10mois, j’ai toujours aussi mal quand j’y repense. Et mon dieu ce que j’y pense souvent … Elle me manque tellement !
    J’espère ne pas te faire verser ta petite larme …

    Bonne continuation 🙂

  • Répondre Fanny 22 juillet 2011 à 2 h 41 min

    J’ai été très très touchée par ton récit. Tu as su mettre les mots là où j’ai échoué lors de mon expérience personnelle. Parfois il vaut mieux extérioriser tu as eu raison.

    La photo est magnifique.

  • Répondre les jolies choses 22 juillet 2011 à 15 h 48 min

    Merci à toutes pour vos gentils messages et toute cette compréhension!

  • Répondre Fatos 26 juillet 2011 à 14 h 16 min

    No one and nothing can be a closer and better friend than your four legged friend… I’ve lost my friend 9 months ago. There isnt a day that i dont think of him. I try to remember his smell every night. Hope you can keep hers. Love…

  • Répondre Claire 27 août 2011 à 11 h 30 min

    Bon, ben c’est raté : j’avais dit que je ne pleurerais pas … Oups.
    Moi je ne connaissais ni ta dévoreuse de balle ni ton blog il y a 6 minutes et là je pleure. Je te remercie !
    Plus sérieusement, moi j’ai longtemps refuser d’avoir un chat (un animal en général) avec mon mari car je sais que je vais m’attacher bien plus que certains ne peuvent l’imaginer et je sais encore plus que ces boules de poils ne sont pas éternelles.
    Et puis un jour, Gribouille a choisi de nous adopter (car il faut bien l’avouer, c’est bien ça qui c’est passé, on avait pas le choix ! :p) et depuis, dès que j’apprends le départ d’un animal de compagnie, ça me renvois à celui inéluctable de mon chat pourri (que j’aime tellement).
    Alors, je pense à toi très fort. Et (allez je me lance) je te fais un bisou de réconfort sur la joue droite.
    Et tant qu’on y est, je continue la lecture de ton blog. Mais STP, ne me fais plus pleurer … Comment j’explique mes larmes à mon mari ???
    Bisous.

  • Répondre Petite Salamandre 4 septembre 2011 à 14 h 55 min

    je viens de découvrir ton blog … cet article m’émeut aux larmes ! comme toi, j’ai des animaux, une maison débordante d’animaux … ton article me pose face à la douloureuse vérité, qu’un jour, normalement bien avant moi, ils partiront et laisseront un vide immense … une vacuité dans ma vie qu’eux seuls comblent …
    ils sont d’ailleurs devenu les personnages principaux de mon blog … c’est dire si je les aime tous !
    en tout cas, je trouve très bien que tu l’es écrit cet article, il m’a permis de te découvrir et ceux qui ne comprendraient pas, n’ont rien compris au véritable sens de la vie. bisous et à bientot

  • Répondre Mimi 8 septembre 2011 à 11 h 57 min

    Je suis tombée sur ton blog qui me semble parfaitement humain à mon goût.
    Donc un commentaire au sujet des animaux ? Volontiers.
    J’ai vécu le même déchirement que toi.
    Quand j’étais au Kenya j’ai adopté deux Jack Russel un mâle et une femelle, ils ont vécu l’un 13 ans et l’autre 15 ans et je me suis attaché à eux d’une force…
    Je pense très souvent à eux, je les ai aimés, adorés, cajolés, admirés pour les belles qualités qu’ils avaient.
    La fidélité dont ils faisaient preuve était sans pareil, plus fidèle que mon homme que j’ai quitté pour cause de non fidélité lui.
    Ils me manquent toujours et je n’ai pas honte de dire que mes deux petits chiens faisaient partie de ma famille, mes enfants aussi les adoraient.
    Alors s’il y a quelqu’un qui peut comprendre ta peine c’est moi.
    Mimi

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